En ce mercredi pluvieux, je vous invite à retrouver, le temps d’une jolie parenthèse dorée, les paillettes, le sable fin et le ciel bleu Cannois.
Il y a de cela quelques semaines, grâce à Nespresso, j’ai eu la chance de vivre un moment d’exception en plein festival de Cannes. Pour la 3ème année consécutive, Nespresso, partenaire officiel du Festival de Cannes et de la Semaine de la critique, organisait en effet un évènement d’exception mêlant haute gastronomie et cinéma : les chefs font leur cinéma. Un principe qui a déjà fait ses preuves lors des deux premières éditions : 3 chefs étoilés, 3 films qui ont marqué l’histoire de la croisette et un fil rouge, celui d’inventer une histoire gourmande en 5 plats autour de l’univers du film pour quelque 70 convives.
Après Armand Arnal, chef de La Chassagnette à Arles (1 étoile Michelin) et son interprétation survoltée d’Underground d’Emir Kusturica (Palme d’Or 1995), Jean-François Piège (2 étoiles Michelin), que l’on ne présente plus et son menu sans fausses notes autour du film Le Guépard de Luchino Visconti (Palme d’Or à 1963), Cédric Béchade, chef de L’Auberge Basque à St Pée sur Nivelle (1 étoile Michelin) était le dernier à s’essayer à l’exercice en mettant en scène The Artist de Michel Hazanavicius.
Après une arrivée en train sous le soleil Cannois, où j’ai vite compris que si je voulais survivre à cette journée, il allait falloir troquer rapidement mes bottes contre des tongs (faut dire que je n’avais plus l’habitude de voir un brin de soleil), direction la plage Nespresso pour le déjeuner. Le cadre est canon, la vue mer nous fait vite oublier que c’est la seule journée de soleil que l’on connaitra avant plusieurs semaine et la cuisine est juste incroyable. Le décor est posé, on va avoir du mal à se départir de nos étoiles plein les yeux pendant ces deux jours Cannois.
Les pieds dans le sable, le chapeau de paille vissé sur la tête, on en oublierait presque que le programme bien rempli ne laisse pas vraiment de place à la farniente. Après un saut dans les salles obscures de la semaine de la critique pour visionner des courts métrages (certains courts métrages un brin « conceptuels » + le réveil à 5h -oui Cannes, se mérite- + la pénombre, je lutte un brin pour garder les yeux ouverts), direction le palais des festivals et le fameux « Red Carpet » (euh mais c’est tout petit en fait ce truc…). Plus de photographes que de Georges à l’horizon et c’est déjà l’heure de partir rejoindre le chef Cédric Béchade pour un moment privilégié sur la plage.
Passé les quelques minutes d’intimidation, je retrouve très vite ma curiosité légendaire et c’est un brin amusé que le chef se plie au jeu des questions. Lorsqu’il évoque avec nous son parcours culinaire débuté à 13 ans par l’école hôtelière, son auberge au cœur du pays basque et la cuisine locale et de saison qui lui valent aujourd’hui une étoile, c’est avec toute la passion et l’enthousiasme que l’on retrouve dans sa cuisine. Et puis la discussion dérive sur le cinéma, qu’il dit beaucoup apprécié même si le temps lui manque. Quand au choix du film « The Artist », en plus d’une ressemblance troublante avec Jean Dujardin dont il s’amuse, Il dit « avoir joué avec l’esthétique noir et blanc du film, en proposant un œuf accompagné d’encre de seiche, avec des clins d’œil à la cuisine américaine revisitée avec des techniques françaises : homard à l’américaine accompagné d’une mousse au Grand cru « Dulsao do Brasil » (Nespresso bien entendu !), cochon sauce Barbecue et galettes de maïs, cheese-cake aux fruits rouges en forme de bobine de film … »
Après l’interview il est temps de retourner à l’hôtel se changer pour faire honneur au cadre d’exception dans lequel on va avoir le plaisir de diner ce soir. Courageuse mais pas téméraire, je glisse les talons dans mon sac (je les enfilerai en arrivant), enfile une petite veste et c’est parti pour retrouver la plage Nespresso. Le lieu est métamorphosé, place aux vieilles bobines et aux vieux projecteurs, à la déco noire et blanche pour une immersion totale dans l’univers du film. Le diner se déroule sans fausse note, la partition est bien huilée, les accords sont vraiment parfaits, la cuisine de Cédric Béchade est inventive et la magie de Cannes fait le reste.
Mais voilà toutes les bonnes choses ont une fin, façon Cendrillon je dois abandonner carrosse, croisette et stilettos pour retrouver la grisaille lyonnaise,mais je pars des paillettes plein les yeux et le cœur réchauffé d’avoir pu profiter pleinement de ces quelques jours un peu hors du temps.
Un grand merci à toute l’équipe de Nespresso et de l’agence 14 Septembre pour cet évènement magique. Merci à Cédric Béchade pour cette discussion en toute simplicité autour du cinéma et de la gastronomie et pour ce diner d’exception.
Toutes les photos de plats sont de Emmanuel Nguyen, trop occupée que j’étais à me régaler, j’ai laissé l’appareil photo… au fond du sac !
Oh je crois qu'on s'est croisées ! Formidable ce dîner Nespresso ! Et c'est vrai que ce soleil nous a fait un bien fou ...
ça me rappelle de chouettes souvenirs, c'était vraiment un bon moment, ton article et tes photos me replongent un mois en arrière :-)
Oh super ça a du être génial!
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