Aujourd’hui je vous emmène en ballade, sur les hauteurs de Megève dans les Alpes françaises, dans un établissement 5 étoiles, le Domaine du Mont d’Arbois. J’ai en effet eu la chance de passer deux jours entre ces murs courant mai, d’apprécier la cuisine du chef doublement étoilé Julien Gatillon et de goûter à la quiétude de ce lieu où le temps semble comme suspendu. Découvrir le Domaine du Mont d’Arbois c’est s’imprégner de tout un esprit. Celui de la famille Rothschild, qui en fait un de ses lieux de villégiature privilégiés dès les années 1920.

Après un peu plus d’une heure de voiture, je rejoins la ville de Bellegarde où la navette de l’hôtel nous attend. A mesure que l’on monte vers le domaine, le paysage se fait plus montagneux, les sapins prennent possession des lieux, le thermomètre quant à lui perd au passage une bonne dizaine de degrés ce qui me fait rapidement penser que venir ici sans une paire de chaussures fermées et une veste un peu chaude (malgré le fait que l’on soit le 22 mai), n’était pas forcément en soi une très bonne idée.

La décoration chaleureuse des chalets (bois, plaid et cheminées) réchauffe immédiatement cette froide journée d’été. A peine les valises posées dans l’immense chambre dans laquelle je rejoindrais les bras de Morphée le soir-même, direction le salon du chalet principal pour une coupe au sommet. Question déco, même si la déco chalet n’est pas vraiment celle que je verrais chez moi, il faut avouer qu’elle a le mérite de donner immédiatement aux lieux une impression d’être un peu comme à la maison (on ne serait pas dans un 5 étoiles et mes parents ne m’auraient pas donné une certaine éducation, j’en aurais presque envie de faire valser mes chaussures et de me lover dans ces immenses plaids bien chauds).

Côté cuisine, c’est Julien Gatillon qui officie au sein du 1920, le restaurant gastronomique du domaine. Ce jeune chef (doublement étoilé à 30 ans, il faut le noter) propose une cuisine classique aux racines bien ancrées dans les fondements de la gastronomie françaises, ce qui fait écho au lieu dans lequel il officie. Les produits locaux (omble chevalier, grenouille ou encore volaille de Bresse) et de saison sont à l’honneur, souvent twistés par une touche plus surprenante. Les plats se succèdent, le visuel est ultra travaillé et les papilles ne sont pas en reste, les cuissons sont justes et les associations, bien qu’un brin classiques, font leur preuve.

Mention toute particulière pour la partie sucrée, exécutée d’une main de maitre par le chef pâtissier Jérome Berdelou, qui réussi le pari de proposer des desserts, gourmands, équilibrés en sucre et aux dressages audacieux (coup de coeur intersidéral pour son dessert autour de la fraise et du basilic -on se demande bien pourquoi– ainsi que pour sa réinterprétation graphique du Paris-Brest).

Je ne vais pas vous raconter plus en détails, ces deux jours, je pense que les photos parlent d’elles-mêmes et sauront à merveille raconter oh combien, ces deux journées à 2000 m d’altitude en ces lieux un peu magiques, ressemblaient un peu beaucoup à un avant gout de paradis.

 

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