Deux jours en commun, des enfants chez les grands-parents pour quelques jours, il n’en fallait pas beaucoup plus pour que l’on se dise « viens, on met les voiles ».

Passé le casse-tête qu’est celui de trouver une chambre disponible en plein mois de juillet et qui ne nécessite pas de vendre un rein pour pouvoir se l’offrir, concilié à celui d’éviter également les axes les plus fréquentés afin de ne pas passer le week-end dans les transports (ce qui exclue automatiquement de la liste le tronçon Lyon – Sud de la France), c’est finalement du côté de la Bourgogne, à un peu plus d’une heure de chez nous que nous avons décidé de nous octroyer ces deux jours en amoureux.

Côté hébergement, le cahier des charges était simple, pas trop loin, à un prix raisonnable et avec une piscine, canicule oblige ! Une grande piscine, des chambres fraichement rénovées et la promesse d’une nuit de princesse, 15 onglets Booking plus tard, c’est le château de Saulon qui a remporté tous les suffrages.

Nous sommes arrivés vers 14h sur place, nous avons donc eu tout loisir de profiter de la piscine, du grand parc arboré et fleuri du domaine et de la chambre climatisée ! Le soir venu nous avons diné sur place (histoire de ne pas reprendre la voiture), le restaurant, attenant au château est très agréable avec sa terrasse ombragée et la cuisine une agréable surprise (et un rapport qualité / prix imbattable pour le menu à 35€).

Après une nuit de princesse, il est l’heure de reprendre la route pour redescendre du côté de Beaune.

Avant de découvrir cette ville que tout le monde m’a vendue comme LA ville de la région à visiter, nous faisons une halte à Pernand-Vergelesses à environ 10 km pour découvrir le domaine Dubreuil-Fontaine et les Bourgogne, village, 1er crus et grands crus produits par ce domaine de 20 hectares fondés en 1879. Géré depuis plus de 20 ans par Christine, qui nous accueille ce jour là, le domaine profite des nombreux cépages de la région (principalement le Pinot noir pour les rouges et le Chardonnay pour les blancs) pour composer la gamme de ses 22 appellations.

Après cette balade sous 35°, point de vue oblige, les jambes se font lourdes et les estomacs réclament leur du ! La bonne surprise de ces deux jours en amoureux est sans commune mesure Le Charlemagne, restaurant étoilé situé dans le bas de Pernand-Vergelesses.

Ce restaurant une étoile, implanté en plein milieu des vignes fait figure de trait d’union certain entre la gastronomie française généreuse et gourmande et le savoir-faire japonais. Une adresse atypique que l’on a peine à imaginer dans un lieu comme celui-ci. Passé le jardin zen à l’entrée on découvre une grande salle avec une vue imprenable sur les vignes (dont une partie qui appartiennent au restaurant et qui seront récoltée dès l’an prochain).

Dans les assiettes, le dépaysement est total. Glace au tamarin, abricot ponzu ou encore Okonomyaki subliment des saveurs plus classiques comme le pigeon de Corton, le foie gras ou le Beaufort des Alpages. De l’entrée au dessert on découvre des accords surprenants, des cuissons parfaites et une cuisine généreuse et créative orchestrée d’une main de maitre par Laurent Peugeot, bourguignon d’origine amoureux du japon, de ses traditions et de sa cuisine.